Le 3 octobre 2023, le comité Nobel a décerné le prix Nobel de physique à Anne L'Huillier, Pierre Agostini et Ferenc Krausz pour leurs travaux sur les impulsions lasers attosecondes. Le prix Nobel de chimie a été attribué à Moungi Bawendi, Louis Brus et Alexei Ekimov pour leurs travaux sur les boîtes quantiques.
Les impulsions lasers attosecondes
Les impulsions lasers attosecondes sont des impulsions lumineuses d'une durée extrêmement courte, de l'ordre de l'attoseconde, soit un milliardième de milliardième de seconde. Ces impulsions sont si courtes qu'elles permettent de suivre le mouvement des électrons à l'intérieur des atomes et des molécules.
Ces méthodes ont ouvert la voie à de nouvelles applications dans la science et la technologie, telles que :
- L'imagerie en biologie, pour étudier le fonctionnement des cellules et des organismes vivants ;
- La fabrication de matériaux, pour produire des matériaux à la structure et aux propriétés contrôlées ;
- La médecine, pour développer de nouvelles thérapies contre le cancer.
Les boîtes quantiques
Les boîtes quantiques sont de minuscules cristaux qui peuvent manipuler la lumière et l'électricité d'une manière spéciale. Imaginez-les comme de petites boîtes qui piègent et jouent avec la lumière à une échelle vraiment, vraiment petite. Ces "boîtes" sont faites de matériaux spéciaux semblables à ceux utilisés dans les ordinateurs et les télévisions.
Ces méthodes ont ouvert la voie à de nouvelles applications dans la science et la technologie, telles que :
- L'optoélectronique, pour fabriquer des composants électroniques qui combinent l'optique et l'électronique ;
- La photonique, pour fabriquer des composants optiques miniaturisés ;
- La médecine, pour développer de nouvelles thérapies contre le cancer.
La désaffection des sciences
Malgré les progrès scientifiques révolutionnaires qui sont accomplis chaque année, les sciences sont de moins en moins populaires auprès des jeunes. Une enquête réalisée en France en 2022 a révélé que seuls 17 % des jeunes de 16 à 25 ans envisagent de faire des études scientifiques.
Il existe plusieurs raisons à cette désaffection des sciences.
- Complexité croissante : Avec le développement de la science et de la technologie, les sujets deviennent plus complexes et moins accessibles au grand public.
- Médiation scientifique insuffisante : Les avancées sont souvent mal relayées ou simplifiées à l'extrême, ce qui peut créer une barrière entre le monde scientifique et le grand public.
- Priorités changeantes : Dans un monde en constante évolution, la science est parfois perçue comme moins prioritaire face aux défis sociaux, économiques, ou environnementaux.
- Une faible intégration de la science dans l'éducation : Dans certains systèmes éducatifs, les sciences sont négligées au profit d'autres matières.
- Des défis socioculturels : Dans certaines cultures ou sociétés, les carrières scientifiques ne sont pas valorisées ou encouragées, en particulier pour les femmes.
- Des défis économiques : Dans certaines régions ou pays, les préoccupations économiques immédiates peuvent éclipser l'intérêt pour la science, en particulier si elle n'est pas directement liée à des débouchés professionnels ou des avantages tangibles.
- Scepticisme envers les institutions : Une méfiance croissante envers les institutions, y compris celles liées à la science, peut décourager l'engagement. Des scandales, la désinformation ou les perceptions d'un manque de transparence peuvent tous contribuer à une attitude méfiante envers la science.
- Science et créativité ne sont pas mutuellement exclusives: Bien que la science soit souvent perçue comme un domaine rigoureux et structuré, elle nécessite une grande dose de créativité. Chaque découverte ou avancée est le fruit d'une pensée innovante.
Il est important de lutter contre cette désaffection des sciences. Les sciences sont essentielles pour résoudre les grands défis auxquels notre société est confrontée, tels que le changement climatique, la pauvreté et les maladies.