Rappel : l’énergie est la mesure du changement de l’environnement. Les êtres humains vont utiliser des ressources énergétiques prises dans la nature pour modifier l’environnement à l’aide de machines. Ces machines nous remplacent et nous libèrent du temps.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est un organisme des Nations Unies créé en 1988 chargé de faire la synthèse de tous les travaux scientifiques concernant le climat. Il est constitué de scientifiques et de représentants des états. Dès son premier rapport en 1990, il a émis l’idée d’un possible réchauffement climatique.
Les calculs pour le réchauffement climatique tiennent compte des causes naturelles (orbite de la Terre, action du Soleil) et de l’activité humaine. Le facteur humain semble corrélé avec l’augmentation des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone.
Sur les 41 vagues de chaleurs détectées depuis 1947 :
- 9 ont eu lieu avant 1989, contre 31 entre 1989 et 2019. Il y a donc eu plus de 3 fois plus de vagues de chaleur ces 30 dernières années que durant les 42 années précédentes ;
- 23 vagues de chaleur, soit plus de la moitié, ont eu lieu après 2000 ;
- depuis 2010, on dénombre 17 vagues de chaleur et seule l’année 2014 n’en a pas subi. [1]
Les arbres ne peuvent pas bouger et vivent plus longtemps que nous. Ils sont plus sensibles au changement climatique. Les dates de floraisons arrivent de plus en plus tôt dans l’année ainsi que les dates des vendanges depuis quelques décennies.
Pourquoi c’est difficile ?
Le climat de l’année 2022 va assez ressembler à celui de l’année 2021 et à celui de 2023. Nous avons des difficultés à comprendre ce changement climatique car rien ne semble bougé dans notre environnement proche. Nous n’avons pas une vue d’ensemble de la planète et surtout pas à long terme.
Voici un graphique sur toutes les ressources énergétiques utilisées dans le monde.
Le charbon, le gaz naturel et le pétrole sont des ressources énergétiques fossiles qui ont mis des millions d’années pour se créer et qui produisent des gaz à effet de serre quand on les convertit dans toutes nos machines. Elles représentent 80 % de nos ressources énergétiques. Elles font fonctionner 80 % de nos machines. A un moment donné, on devra obligatoirement s’en passer faute de ressources.
Un autre point difficile est que notre système de société est basée sur la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB). Le PIB correspond à tous les richesses économiques produites chaque année. Le terme de « richesses économiques » regroupe des productions marchandes (une voiture, une pomme, un billet d’avion) et non-marchandes (les services publics comme la santé ou l’éducation).
Une maison fait augmenter le PIB l’année de sa construction mais plus après sauf si on repeint la façade. Faire tourner son moteur dans un embouteillage fait augmenter le PIB. Se couper les cheveux soi même le fait baisser.
Pour que le PIB croit plus vite que la population, il faut que plus de richesses soit créées chaque année donc plus de machines donc plus de ressources énergétiques avec plus de modification de l’environnement.
Pour respecter les accords de Paris et limiter le réchauffement climatique, nous devons anticiper la modification de 80 % de notre système économique.
C’est compliqué.
Pour la France, la répartition des ressources énergétiques est un peu différente par rapport à celle du monde.
Sources : Météo France et Agence internationale de l'énergie.