C'est quoi un biais cognitif ?

Imaginez votre cerveau comme un super-ordinateur qui reçoit des tonnes d'informations chaque jour. Pour ne pas être submergé, il utilise des raccourcis, appelés biais cognitifs, pour traiter tout ça. Mais attention, ces raccourcis peuvent parfois nous mener à des conclusions fausses ou à des décisions bizarres !

C'est comme si on mettait des lunettes déformantes pour regarder le monde. On ne voit pas les choses telles qu'elles sont vraiment, mais on les voit à travers un filtre qui peut les rendre plus grandes, plus petites, plus belles ou plus moches qu'elles ne le sont en réalité.

Pourquoi est-ce qu'on a des biais ?

C'est à cause de l'évolution. Il y a très longtemps, quand les humains vivaient dans la nature, il était important de pouvoir prendre des décisions rapides pour survivre. Par exemple, si un lion apparaissait soudainement, il fallait savoir s'il fallait fuir ou se battre.

Le cerveau n'avait pas le temps de réfléchir à tous les détails. Il devait prendre un raccourci et faire une supposition rapide. C'est pour ça qu'on a tendance à avoir peur des choses qui nous semblent nouvelles ou inconnues, même si elles ne sont pas vraiment dangereuses.

Aujourd'hui, les dangers sont différents. On n'a plus à se soucier des lions, mais on doit faire face à des situations complexes et nuancées. C'est là que les biais cognitifs peuvent nous causer des problèmes.

Par exemple, on peut avoir tendance à :

  • Se fier à nos premières impressions, même si elles sont fausses.
  • Ne pas tenir compte des informations qui ne vont pas dans notre sens.
  • Penser que tout le monde est comme nous.

Voici quelques exemples de biais cognitifs à prendre en compte :

  1. Biais de confirmation : Ce biais nous pousse à privilégier les informations qui confirment nos croyances préexistantes et à ignorer celles qui les contredisent.
  1. Biais de l'ancrage. Ce biais survient lorsque les individus se fient trop aux premières informations qu'ils reçoivent pour prendre des décisions, même si ces informations peuvent être incomplètes ou trompeuses.
  1. Biais de disponibilité : Nous sommes influencés par des exemples et événements facilement accessibles en mémoire, souvent récents ou émotionnellement marquants.
  1. Biais de normalité : Ce biais nous amène à sous-estimer la probabilité et l'impact des événements dévastateurs, car nous avons tendance à croire que les choses continueront à fonctionner comme elles l'ont toujours fait.
  1. Biais d'optimisme : Ce biais nous fait croire que nous sommes moins susceptibles d'expérimenter des résultats négatifs par rapport à d'autres.

Quiz : Identifiez les biais cognitifs

Question 1
Après avoir lu un article affirmant que les températures globales ont atteint des records, Jean, qui ne croit pas au changement climatique, passe immédiatement à un autre article qui soutient que ces changements de température sont simplement des variations naturelles et non le résultat de l'activité humaine.

Quel biais cognitif Jean démontre-t-il ici?
A. Biais d'Optimisme
B. Biais de Confirmation
C. Biais de Normalité

Question 2
Lors d'une conversation sur les accidents de voiture, Marc mentionne un accident récent impliquant un conducteur distrait. Par la suite, malgré les statistiques montrant que la vitesse est une cause plus fréquente d'accidents, il reste fixé sur l'idée que la distraction est le principal risque, minimisant l'importance de la vitesse.

Quel biais cognitif Marie démontre-t-elle ici?
A. Biais de l'Ancrage
B. Biais de Confirmation
C. Biais de Disponibilité

Question 3
À la suite d'un hiver particulièrement doux, Lucas conclut que le changement climatique est bénéfique pour sa région, ignorant les avertissements des experts sur les conséquences à long terme de tels changements météorologiques.

Quel biais cognitif Lucas démontre-t-il ici?
A. Biais de Disponibilité
B. Biais d'Optimisme
C. Biais de Normalité

Question 4
Chloé vit dans une zone côtière susceptible d'être affectée par la montée des eaux. Elle est convaincue que, malgré les preuves scientifiques, sa commune ne sera pas touchée de son vivant.

Quel biais cognitif Chloé démontre-t-elle ici?
A. Biais d'Optimisme
B. Biais de Normalité
C. Biais de Disponibilité

Question 5

Après avoir vu un reportage télévisé sur un incident isolé où une voiture électrique a pris feu en ville, Pierre devient fermement convaincu que les voitures électriques représentent un risque de sécurité majeur. Malgré les statistiques et les rapports qui montrent que les incidents avec les voitures électriques sont extrêmement rares comparés aux problèmes de sécurité et environnementaux posés par les voitures à combustion, il continue d'argumenter contre l'utilisation des voitures électriques en se basant sur cet unique événement.

Quel biais cognitif Pierre démontre-t-elle ici?
A. Biais de Confirmation
B. Biais d'Ancrage
C. Biais de Disponibilité

Question 6

Thomas lit un rapport sur les effets du changement climatique mais conclut que, puisqu'il n'a pas personnellement expérimenté de changements majeurs dans son environnement quotidien, les rapports sur le changement climatique sont probablement exagérés.

Quel biais cognitif Thomas démontre-t-il ici?
A. Biais de Normalité
B. Biais d'Optimisme
C. Biais de Confirmation

Réponses

Question 1 : B. Biais de Confirmation. Jean recherche et privilégie les informations qui confirment ses croyances préexistantes, tout en ignorant celles qui pourraient les contredire.

Question 2 : A. Biais d'Ancrage. Léa reste fixée sur la première information qu'elle a reçue concernant les causes des accidents de la route, même face à des statistiques qui montrent une image plus nuancée.

Question 3 : C. Biais de Normalité. Lucas suppose que les conditions météorologiques agréables sont la nouvelle norme, sous-estimant les implications potentielles du changement climatique à long terme.

Question 4 : A. Biais d'Optimisme. Chloé croit qu'elle et sa communauté sont moins susceptibles d'être affectées par des conséquences négatives, telles que la montée des eaux.

Question 5 : C. Biais de Disponibilité. Pierre se concentre sur un exemple récent et marquant (l'incident de la voiture électrique prenant feu), qu'il utilise comme base principale pour juger de la sécurité des voitures électriques en général. Ce faisant, il surestime l'importance et la fréquence de tels incidents en raison de leur disponibilité immédiate dans sa mémoire, négligeant les données et statistiques plus larges qui contredisent son point de vue.

Question 6 : A. Biais de Normalité. Thomas suppose que parce que son expérience personnelle n'a pas changé, les avertissements concernant le changement climatique ne doivent pas être pris au sérieux, sous-estimant la possibilité et l'impact des changements environnementaux globaux sur la base de son expérience locale et immédiate.